Avec cet article, on reste à fond dans l’aventure. Toujours durant nos vacances dans les gorges du Verdon, nous avons testé pour la première fois le canyoning, dans le canyon de balène
Pour cette activité, et c’est bien une des seules, nous n’avons pas emmené notre fils. Il va sans dire qu’à 20 mois, il était difficile de l’embarquer.
Le canyoning c’est quoi ? Il s’agit de descendre le long d’un ruisseau qui a creusé son lit profondément et créé des gorges, ou un canyon.
On descend à pied et selon les spécificités du parcours, on peut utiliser la nage, le saut, la glisse (oui sur les fesses) ou plus intéressant, la corde pour des descentes en rappel.
La plupart des canyons sont d’ailleurs équipés par des pros qui sont passés bien avant nous. Mousquetons, points d’ancrages ou autres dispositifs jalonnent les parcours.
Pour ce genre d’activité, il faut être encadré par des moniteurs. Nous, on avait la chance d’avoir deux personnes dans notre entourage (dont le beau-père de mon épouse ) qui sont spécialistes dans le domaine et surtout équipés (baudriers, cordes, combinaisons, etc)
Ils nous ont donc emmené pas très loin de Moustiers, au canyon de Balène. Il est réputé pour débutants.
25 min de voiture et 10 min de marche pour arriver sur ce site. J’étais le seul à ne pas avoir de combinaison. Et oui, personne ne faisait ma taille pour m’en prêter une. C’est donc en short, tee-shirt que je suivais les autres. Nous avions, ma femme et moi, des chaussures de randonnée. On avait hésité avec les baskets, on a fait le bon choix.
La principale interrogation de nos « monos » était de savoir si le canyon n’était pas à sec. Dans ce cas, le parcours serait nettement moins intéressant.
On a été vite fixés. Le ruisseau était bel et bien en vie, on entendait les cascades de loin
Nous avons commencé à descendre et on s’est mis dans le bain (c’est le cas de le dire) en marchant les pieds dans l’eau, et au fur et à mesure qu’on avançait, c’était même plutôt les chevilles.
Le bon rythme que nous tenions nous empêchait d’avoir froid.
Les premiers obstacles arrivèrent assez vite. Des roches à sauter, à descendre prudemment, et souvent déjà de l’eau jusqu’aux cuisses.
Au bout de quelques minutes, premier arrêt. Il faut descendre en rappel. Nous étions tout excités à l’idée de se lancer.
Je passe le premier. Les explications sont les suivantes : La corde est accrochée à un anneau fixé dans la roche, je prend cette corde, je fais une boucle avec elle, je la rentre dans le premier anneau de mon « huit », je fais le tour de ce dernier et je l’accroche sur le mousqueton central de mon baudrier.
Ensuite, je tiens la corde qui sort du « huit » (dont la surlongueur descend jusqu’en bas) et la tiens avec ma main droite à hauteur du côté de ma cuisse. Le plus dur est de se tourner dos à la chute.
Je dois écarter les jambes et incliner mes fesses et mon dos en arrière. Ma main droite ne doit jamais lâcher la corde et la gauche ne doit servir à rien, si ce n’est à s’écarter d’une paroi trop proche.
Je contrôle ma descente avec ma main droite donc. On a tendance à tenir très très fort, mais aucun effort n’est requis, tout est dans le contrôle.
Pour descendre, il faut donc lâcher du mou et « sauter » perpendiculairement à la paroi. Ça peut sembler facile, mais la première fois, l’appréhension est présente.
Ce premier rappel est assez court et je suis vite en bas. Au tour de ma femme, là je me dis qu’elle n’y arrivera pas. En effet, elle est beaucoup moins sportive que moi, et à plutôt le vertige. Je la regarde se préparer, et j’ai la bonne surprise de voir qu’elle s’en sort aussi bien que moi. Bravo ma chérie
Nous continuons, et avant de recommencer deux ou trois rappels, on a droit à un petit toboggan. Je passe le premier une nouvelle fois. Sans savoir dans quelle profondeur j’allais atterrir, je me lance.
Oups, j’ai pas pied !! Me voilà la tête sous l’eau, avec juste la casquette qui dépasse. Je me met à nager quelques mètres pour rattraper le bord. Trop bien
Au tour de ma moitié. M’ayant vu couler, elle fera attention et échappera à la tasse.
En tout, nous avons dû faire quatre descentes en rappel, avec une difficulté croissante. Mais en restant largement à notre portée de débutant. Pas de sauts de plus d’un mètre cinquante et un seul toboggan de deux ou trois mètres de long
Après deux heures d’aventures (déjà ??), nous sommes arrivés au bout. Malgré l’absence de combinaison et le fait d’être constamment à l’ombre, je n’ai pas eu froid. Pourtant j’ai eu des moments d’attente avec de l’eau jusqu’à la poitrine.
Bilan de ce canyoning ?
Sans aucun doute l’activité que j’ai préféré pendant nos vacances. Je suis vraiment friand de ce genre de truc. En plus, ce canyon est vraiment à la portée de tous. Et mon épouse s’est vraiment éclatée elle-aussi (par contre les roches, je vous rassure).
C’est un mélange d’escalade, de spéléologie ou de mini-randonnée et avec l’eau en plus, c’est vraiment le top.
Je n’ai pas pas prendre mon Iphone pour faire plus de photos (celles-ci viennent de notre accompagnateur qui l’avait mis dans une boite étanche).
On avait la chance d’être bien encadrés, avec le matos et le guide gratos
Ce canyon de Balène est parfait pour les débutants et je l’aurais bien recommencé une deuxième fois dans la foulée. Fier de ma moitié aussi qui m’a vraiment surpris !!